Métrique et identification
des vieux chemins

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Métrique et identification des vieux chemins

du Mont-de-Châtillon à Nizy-le-Comte

A Wadimont, "la vieille voie" de Reims

La plupart de nos chemins et de nos routes sont très anciens. Certains sont bien connus comme étant d’origine romaine ou même gauloise. Mais beaucoup ont une ancienneté plus aléatoire et divers procédés nous sont offerts pour une meilleure approche.

L’étude de la métrique peut, pour un certain nombre, en préciser l’origine. Il s’agit de retrouver sur le terrain des indices d'anciens bornages qui peuvent être des croisements de chemins, des calvaires ayant succédé aux bornes, ou des bosquets qui en ont sauvegardé l'emplacement.
Ces endroits sont nommés “points remarquables” et les archéologues résument cette méthode d’analyse sous le nom de “rémanence topographique” (J. Dassie – La Grande Lieue Gauloise – Gallia 1999).
La recherche se fait sur cartes I.G.N. au 1/50 0000e ou 1/25 000e ou encore sur cartes du Service Géographique de l’Armée au 1/20 000e, plus anciennes, au moyen de règle graduée et de curvimètre.
Le but est de mettre en évidence les points remarquables qui sont équidistants aux longueurs suivantes :
   •  2415 m pour la lieue gauloise
   •  2222 m pour la lieue romaine
   •  1480 m pour le mille romain.
La lieue gauloise a été mise en évidence au 19è siècle par Pistollet de Saint Fergeux, Auroux et Lièvre ; plus récemment par Daniel Jamain, Clos-Arceduc, ingénieur géographe en chef à l’I.G.N. et Jacques Dassié, docteur en Archéologie.

Des traces de cadastration sont encore repérables sur les cartes I.G.N. et se sont révélées assez nombreuses en Thiérache ardennaise où les remembrements agricoles n’ont pas trop encore bouleversé le terrain.

De même, les chemins demeurés limites de communes sont considérés comme étant d’une haute époque et nous avons relevé leurs traces sur le Grand Chemin, dans le parcours qui va de Nizy-le-Comte 02 (sur la route Reims – Bavay) au Mont de Chatillon 08 (commune de Rocquigny) soit environ sur 20 km (cartes I.G.N. 28/10)

Les observations que nous avons faites et qui sont consignées ci-après peuvent laisser penser que le Grand Chemin est bien d’époque gallo-romaine, hypothèse confirmée par la découverte d’un tombeau à char près d’Hannogne.

A – Recherche de métrique sur le Grand Chemin

Carrefour de Nizy-le-Comte

 

a – Métrique gauloise (lieue de 2415 m)
Entre Nizy-le-Comte et le Mont-de-Chatillon, on peut identifier 5 “points remarquables” distants entre eux de 2 lieues gauloises, soit 4830 m :
- Nizy-le-Comte (ancienne voie romaine Reims – Bavay)
- Point de jonction de 3 communes au Bois-Prouvé
- Limite de communes et croisement de chemins au lieu-dit l’Orme< br/> - Carrefour de plusieurs chemins à la Folie
- Croisement du chemin de la Rosière, sur la D14 (entre le Point-du-Jour et le Mont-de-Châtillon).

    b – Métrique romaine (mille de 1481 m)
Sur le même parcours se superpose curieusement une métrique romaine avec des “points remarquables” distants d’un mille romain, le carrefour de la Folie appartenant également aux deux systèmes, soit, du Mont-de-Châtillon à Forest :
- Le Mont-de-Châtillon (base-est) sur la D14, au croisement du chemin de Pagan
- Les Croisettes, où le Grand Chemin croise le GR14 qui va de la Hardoye à Chaumont-Porcien
- L’ancien croisement de la “vieille route de Reims” dont l’emplacement est toujours visible, et qui vient de Wadimont
- Le croisement de la D946 à la Nuée
- Le croisement du chemin de l’Orme noté plus haut.

         
 

Fouiilles archéologiques de Nizy-le-Comte

 
     

Haut de page