Sommaire

 

 

 

Eglise fortifiée de Rocquigny
 
Maison typique de la
Thiérache ardennaise
 
Rivière de la Serre

Situation de la Thiérache ardennaise

Si la Thiérache ne fut jamais circonscription administrative, elle est cependant connue depuis des siècles comme une région au type bien marqué puisqu’un écrit latin de 770, la vie de Saint Ursmer, en fait déjà mention.

 
Situation de la Thiérache   Thiérache ardennaise

Située sur la frontière France-Belgique, elle couvre le nord des départements du Nord, de l’Aisne et des Ardennes, ainsi que la partie sud de la province du Hainaut. Adossée à l’est au massif schisteux de l’Ardenne, elle s’appuie au sud sur les derniers coteaux crayeux du Bassin parisien.

Terre d’argile, elle se confond avec le Haut-Bassin de l’Oise et de ses affluents dont elle abrite les multiples sources. Le Grand-Chemin ceinture ce pays vert, propice à l’élevage. De nombreux massifs forestiers en protègent le contour et ont pu être donnés comme haies frontalières. Quoi qu’il en soit, les chemins de crête qui marquent, en zone humide, les limites du territoire privilégient taillis et frondaisons.

La Thiérache ardennaise constitue la partie-est de cette région naturelle, de la frontière du département de l’Aisne à la ligne de partage des eaux de la Meuse. Ancienne frontière de la Belgique seconde, elle fut, de tout temps, zone de passages et d’invasions, ce qui justifie le nombre de maisons fortes et d’églises fortifiées, mais aussi les traces de cadastration romaine relevées sur le terrain, comme le tracé de voies anciennes toujours décelables.

 

Le Grand Chemin prés de Montmeillant

Comment une rivière de Thiérache se vit appeler “la Malacquise”
Eau vive de Thiérache, la Malacquise rassemble les eaux de plusieurs sources, au pied de la Butte de Marlemont ; L’une d’elles naît des eaux ferrugineuses de la Fontaine-Rouge, dans la forêt domaniale de Signy-l’Abbaye ; elle y porte toujours le nom de SERRE avant de s’orienter, plein ouest, pour rejoindre à Montcornet (02) la grande Serre, affluent de l’Oise qui l’emmène à la Seine, puis à la Manche.
    Entre source et confluent, elle s’appelait autrefois CERAM, comme l’atteste un acte de donation de 1224 (G.A. Martin Essai historique sur Rozoy-sur-Serre) par lequel Roger, seigneur de Chaumont, cédait aux moines de la Valroy “une maison avec pourpris” dont le jardin s’étendait jusque cette rivière du village de Rocquigny : l’une de ses rues se dit toujours “rue de Serre”. Peut-on en conclure que le ruisseau portait ce nom de la Fontaine Rouge jusqu’à son confluent ?
    Il le perdit cependant quelques siècles plus tard au profit d’une source voisine prés de laquelle les moines de Signy avaient établi une forge appelée LE HURTAUT (du francique Hurt en 1130 : le bélier, le heurtoir). La rivière adopta ce toponyme qu’elle a gardé jusqu’à présent dans le département de l’Aisne, de Berlise à Montcornet. Il n’en va pas de même dans celui des Ardennes. Lorsque la forge fut vendue comme Bien National après la Révolution française, les gens du pays la dirent “MALACQUISE”. Elle a gardé ce nom et l’a transmis à la rivière, ce qui n’en a pas troublé le cours tranquille.

Geneviève Lefebvre
août 2004

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